Gare de Bois-Colombes

la gare en 1906

Patrimoine et histoire

Patrimoine architectural

L’hôtel de ville et la place de la République

A sa création, la ville de Bois-Colombes n’a pas de mairie. Une mairie provisoire est installée, d’abord dans l’actuelle rue du Général-Leclerc, puis dans les bâtiments de l’école Paul-Bert.

Dans les années 1930, avec l’augmentation de la population, la nécessité d’une mairie plus grande se fait sentir. Le projet est confié aux architectes Georges Bovet et Emile Berthelot, qui ont la volonté de mélanger plusieurs styles architecturaux (campanile importé de la Renaissance italienne, association pierre-brique typique du style Louis XIII, fenêtres à meneaux et voûtes d’arête de l’architecture gothique, motif «art nouveau» des murs en stuc de la salle des mariages, etc.).

Après la pose de la première pierre en 1935, le bâtiment est achevé au premier semestre 1937, mais ne sera jamais inauguré à cause de la guerre.

La construction de l’hôtel de ville s’est accompagnée du réaménagement de la place de la République en 1937-1938 : destruction de l’ancien kiosque à musique, construction du bassin rond, aménagement d’un espace pour les musiciens (à l’emplacement de l’actuel bassin carré). Le square derrière la mairie (actuel square Emile-Tricon) a également été réaménagé à cette période.

L'Hôtel de Ville au milieu du 20e siècle (AMBC).
L’hôtel de ville au milieu du 20e siècle

Un patrimoine artistique à découvrir

Plusieurs œuvres remarquables du patrimoine artistique communal sont visibles à l’hôtel de ville. De novembre à mars, vous pouvez admirer 2 œuvres d’Adolphe Lalire, exposées en alternance dans le 1er hall de la mairie (œuvres données à la Ville par Marthe, la femme d’Adolphe Lalire, en 1938). Cet artiste courbevoisien, de la première moitié du 20e siècle, propose une vision personnelle de la victoire des alliés lors de la Guerre 1914-1918 et une représentation des Néréïdes, personnages de la mythologie grecque, effrayées par un incendie.
Au niveau de l’escalier d’honneur, vous pouvez observer 15 des 16 gravures de la série mythologique exécutée par Salvador Dali dans les années 1960 (série donnée par Pierre et Geneviève Argillet en janvier 1993). L’artiste catalan s’approprie ici des scènes ou des personnages tirés de la mythologie gréco-romaine.
La salle des mariages est ornée d’une fresque allégorique représentant plusieurs étapes de la vie d’une famille. Cette œuvre a été réalisée par Georges Lecaron en 1939.

Catalogue de l’exposition « Les artistes et la Grande Guerre »

Le marché couvert

En 1877, M. Dublaron crée un marché permanent de plein air à l’emplacement du marché actuel. Son successeur, Hyppolite Ancillon, fait construire à ses frais, en 1888, un marché couvert. Inauguré en 1891, la bâtisse est composée d’un hall central et d’un étage qui a accueilli de nombreuses activités (salle de bal, salle de spectacles, bibliothèque…), le tout surmonté d’un clocheton pyramidal. Après être devenue propriétaire de l’édifice en 1914, la Ville le fait détruire en 1956, et inaugure en 1958 le marché actuel.

L'extérieur de l'ancien marché avant 1956 (AMBC).

L’extérieur de l’ancien marché avant 1956

Les bâtiments ferroviaires

La station de Bois-Colombes est ouverte en 1857 sur la ligne ferroviaire Paris-Argenteuil, à la demande des habitants de plus en plus nombreux du quartier. Dès 1869, une gare est créée à cet emplacement. Au vu de l’importance du trafic, et après les travaux d’électrification des voies entre 1932 et 1935, une nouvelle gare ouvre en 1936, construite par l’architecte Urbain Cassan. Depuis, l’édifice a été plusieurs fois rénové. Ainsi, entre 2019 et 2021, le bâtiment principal a fait l’objet d’un réaménagement comprenant la création d’un accès à la gare depuis le parvis et d’une verrière accueillant un espace de restauration.

La gare électrique vers 1903 (AMBC).
La gare électrique, dite « gare Lisch », années 1920.

La gare Lisch : le long de la même voie, juste après avoir traversé la rue des Bourguignons, on peut apercevoir une gare désaffectée. Ce bâtiment, construit par l’architecte Juste Lisch sur le Champ-de-Mars pour l’exposition universelle de 1878, a ensuite été transféré en 1897 à cet emplacement. A partir de 1924, il a servi de gare électrique, puisque la ligne Paris-Argenteuil n’était électrifiée que jusqu’à ce niveau. Après l’électrification de l’ensemble de la ligne, la gare est fermée en 1936. A partir de 1938, le bâtiment est principalement utilisé comme dépôt et espace de stockage puis accueille des pièces de vie et logements pour les cheminots pendant une décennie entre 1960 et 1970. Désaffectée depuis le milieu des années 1980, l’ancienne gare, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, devrait prochainement être réhabilitée.

Pour aller plus loin

Catalogue de l’exposition « Le ferroviaire et Bois-Colombes. 200 ans d’un itinéraire partagé »

Catalogue de l’exposition consacrée aux passerelles ferroviaires de Bois-Colombes

L’église Notre-Dame de Bon-Secours et son orgue

A la fin des années 1860, le curé de Colombes, l’abbé Joseph Le Comte, prit l’initiative de pallier l’absence de lieu de culte dans le quartier du bois de Colombes en achetant un terrain rue des Aubépines (actuelle rue du Général-Leclerc) sur lequel il édifia une chapelle ouverte aux croyants le 19 juillet 1870. En 1897, après l’indépendance de Bois-Colombes, la chapelle est faite église paroissiale et prend le nom de Notre-Dame de Bon-Secours.
Depuis 1899, plusieurs agrandissements (une travée en 1899, un clocher en 1901) et des aménagements intérieurs (vitraux et orgue) ont été réalisés dans l’église. Entre 1924 et 1928, deux bas côtés sont ajoutés le chœur et la nef reconstruits par l’architecte Emile Temporel, qui ne conserva de l’église initiale que le clocher et la façade principale. Des éléments patrimoniaux remarquables sont visibles dans la bâtisse : 17 vitraux et un orgue en cours de restauration.

L'intérieur de l'église au début du siècle (AMBC).

L’intérieur de l’église au début du 20e siècle

Zoom sur la restauration de l’orgue

1/ Présentation de l’histoire de l’orgue, de son fonctionnement et du projet de rénovation (2022)

2/ Démontage de l’instrument (02/2023)

3/ Restauration dans les ateliers Gerhard Grenzing à Barcelone (09/2023)

4/ Fin du chantier de reconstruction de l’orgue de l’église Notre-Dame de Bon-Secours (02/2024)

5/ Remontage et harmonisation de l’orgue de Bois-Colombes (06/2024)

Catalogue de l’exposition « Une nouvelle vie pour l’orgue de Bois-Colombes »

Pour aller plus loin

Présentation des vitraux de l’église (2007)

Le château des Tourelles

Au sein du parc Franklin-Roosevelt, le château des Tourelles est un beau témoignage du patrimoine architectural bois-colombien de la fin du 19e siècle. Cette ancienne demeure privée a été construite en 1893 par les architectes colombiens Albert et Paul Leseine, pour la corsetière Maria Marcel. Conçue dans le style éclectique (mélange d’éléments de différents styles architecturaux), cette demeure bourgeoise présente, à l’intérieur comme à l’extérieur, des éléments architecturaux remarquables (sculptures sur les façades, échauguette, vitraux, mosaïques, cheminées, etc.). Le bâtiment a été acheté en 1928 par la Ville qui a agrandi le parc pour l’ouvrir en 1930 au public, et installé des services municipaux dans le château avant de le louer à la Caisse primaire de Sécurité sociale de la région parisienne entre 1950 et 2007.
Après sa réhabilitation en 2021-2022, le château des Tourelles est, depuis octobre 2022, devenu un espace d’art contemporain recevant des expositions thématiques et des artistes en résidence.

Le château des Tourelles après 1950

Catalogue de l’exposition « Des vestiges du château des Tourelles » (2022)

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